Le Prophète (PSL) était
conscient qu’il fallait encore faire face à un certain nombre de dangers qui pesaient
sur la communauté musulmane. Toutes les tribus n’avaient point reconnu l’autorité
du Prophète (PSL). Certains mêmes
pensaient qu’il était l’heure de renverser les choses.
Des rumeurs persistantes
indiquaient que la tribu des Hawâzin
et leurs alliés avaient rassemblés plus de vingt mille hommes à l’est de la Mecque. Après recoupement, des
éclaireurs confirmèrent la véracité de ces bruits. Il fallait se préparer au
plus vite. Le Prophète (PSL) leva
une armée composées de tous les musulmans venus de Médine et à cela s’ajouta dix milles Quraysh. Ce fut la plus grande armée qu’il n’ait jamais commandée.
Certains compagnons, à l’instar
d’Abû Bakr exprimait leur fierté
quant au nombre des musulmans et à leur probable victoire. Ce qui déplut au Prophète (PSL). (Ibn
Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 111)
L’armée des Hawâzin était dirigée par un jeune guerrier
au nom de Mâlik ibn ‘awf an-Nasrî. Qui
avait déjà acquis une solide réputation. Il avait demandé aux soldats de se
faire accompagner de leurs femmes et de leurs enfants afin d’impressionner l’ennemi
par le nombre et de galvaniser les troupes.
Il se rendit dans la vallée Hunayn,
par laquelle les musulmans venaient de la
Mecque devaient nécessairement passer et à la faveur de la nuit tombante. Il
posta un grand nombre de soldats dans les ravins sur les deux côtés de la
vallée. Ceux-ci étaient invisibles depuis cette dernière. Mais il déplora le
reste de l’armée en face des musulmans qui arrivaient du fond de la vallée, et
étaient ainsi parfaitement visibles. Ils avançaient dans la lumière du matin
quand Mâlik donna l’ordre aux
soldats cachés dans les ravins d’attaquer l’armée du Prophète (PSL).
L’effet de surprise fut total.
Khâlid ibn al-Walîd ne put contenir
la charge. Ce fut la débandade totale. Les musulmans cherchèrent à se protéger,
battirent en retraite dans une grande confusion. Coincés dans les parties
étroites du défilé, ils voyaient s’amplifier parmi eux l’effet de panique. Le Prophète (PSL), dans un espace plus
ouvert, observa cette déroute. Il réunit immédiatement ses compagnons les plus
proches et se mit à appeler les musulmans avec l’aide de ‘Abbas, dont la voie portait davantage que la sienne.
Tous deux s’exclamèrent :
«Ô compagnons de l’arbre, Ô compagnons de l’acacia ! »
Afin de rappeler aux
combattants leur serment d’allégeance au moment du pacte d’al-Hudaybiyya. Peu à peu ceux-ci comprenaient c qui se
passait et répondait à l’appel :
« Labbayk ! Labbayk ! » Nous voici ! Nous voici ! (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 113)
Ils étaient de plus en plus
nombreux à venir le rejoindre et à se réorganiser pour contre-attaquer.
Le
Prophète (PSL) se fit donner quelques pierres et, comme à Badr, il les lança en direction des Hawâzin, puis il se tourna vers Dieu :
«Ô Dieu, je te demande de tenir Ta promesse. » (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 114)
Les musulmans se mirent à
avancer sur l’ennemi avec une telle fougue que les soldats de Mâlik furent totalement stupéfaits. Ils
ne pouvaient s’attendre à une contre-attaque aussi brusque.
Parmi les musulmans, se trouvait
une femme Um Sulaym ar-Rumaysâ, qui
s’était engagée dans la guerre avec son mari, et faisait preuve d’une
détermination sans faille. (Ibn Hishâm,
op. cit., vol. 5, p. 114)
C’étaient les Hawâzin qui étaient dans l’obligation
de reculer, puis de fuir. Les troupes musulmans les poursuivant et Mâlik finit par se réfugier dans la
ville de Tâ’if chez les Banû Thâqîf. D’autres durent se cacher
dans les montagnes. Ils avaient perdus beaucoup d’hommes. La défaite était
cuisante après un retournement de situation aussi inattendu qu’extraordinaire.
La
Révélation rappellera plus tard aux musulmans les étapes et les
différents états émotionnels, factuels ou spirituels de ce combat :
« Dieu vous a déjà secourus dans bien des endroits et dans bien des situations de guerres. Et souvenez-vous le Jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre malgré son étendue, vous devint bien étroite. Puis vous avez tourné le dos en fuyards. Dieu a alors fait descendre Sa quiétude (sakîna) Son Esprit sur Son Messager et sur les les croyants. » (Sourate 9, verset 25-26)
La victoire, malgré une
perte importante d’hommes était totale. Le butin amassé particulièrement
copieux. Le Prophète (PSL) fut organisé la reddition, plaça les femmes et
les enfants et demanda à ce qu’on les surveille, les entretienne de la
meilleure façon. Il fit garder les montures et les richesses sans d’abord les distribuer.
Il ne perdit pas de temps et mobilisa immédiatement ses hommes pour se rendre à
Tâ’if où Mâlik était réfugié. Tâ’if était le dernier bastion sérieux.
Ces derniers étaient néanmoins bien équipés en vivres et e armes. Il apparut
clairement que les musulmans ne parviendraient point à les déloger au moyen de
cette stratégie. Après deux semaines, les musulmans décidèrent de lever les
camps et de s’en retourner à Ji’râna,
où se trouvaient le butin et les prisonniers de Hunayn.
Yathrib786
Le 17 mars 2019
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