17 mars 2019

Dieu apporte son secours au Prophète Muhammad (PSL) à Hunayn

Le Prophète (PSL) était conscient qu’il fallait encore faire face à un certain nombre de dangers qui pesaient sur la communauté musulmane. Toutes les tribus n’avaient point reconnu l’autorité du Prophète (PSL). Certains mêmes pensaient qu’il était l’heure de renverser les choses.

Des rumeurs persistantes indiquaient que la tribu des Hawâzin et leurs alliés avaient rassemblés plus de vingt mille hommes à l’est de la Mecque. Après recoupement, des éclaireurs confirmèrent la véracité de ces bruits. Il fallait se préparer au plus vite. Le Prophète (PSL) leva une armée composées de tous les musulmans venus de Médine et à cela s’ajouta dix milles Quraysh. Ce fut la plus grande armée qu’il n’ait jamais commandée.

Certains compagnons, à l’instar d’Abû Bakr exprimait leur fierté quant au nombre des musulmans et à leur probable victoire. Ce qui déplut au Prophète (PSL).  (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 111)

L’armée des Hawâzin était dirigée par un jeune guerrier au nom de Mâlik ibn ‘awf an-Nasrî. Qui avait déjà acquis une solide réputation. Il avait demandé aux soldats de se faire accompagner de leurs femmes et de leurs enfants afin d’impressionner l’ennemi par le nombre et de galvaniser les troupes.  Il se rendit dans la vallée Hunayn, par laquelle les musulmans venaient de la Mecque devaient nécessairement passer et à la faveur de la nuit tombante. Il posta un grand nombre de soldats dans les ravins sur les deux côtés de la vallée. Ceux-ci étaient invisibles depuis cette dernière. Mais il déplora le reste de l’armée en face des musulmans qui arrivaient du fond de la vallée, et étaient ainsi parfaitement visibles. Ils avançaient dans la lumière du matin quand Mâlik donna l’ordre aux soldats cachés dans les ravins d’attaquer l’armée du Prophète (PSL).

L’effet de surprise fut total. Khâlid ibn al-Walîd ne put contenir la charge. Ce fut la débandade totale. Les musulmans cherchèrent à se protéger, battirent en retraite dans une grande confusion. Coincés dans les parties étroites du défilé, ils voyaient s’amplifier parmi eux l’effet de panique. Le Prophète (PSL), dans un espace plus ouvert, observa cette déroute. Il réunit immédiatement ses compagnons les plus proches et se mit à appeler les musulmans avec l’aide de ‘Abbas, dont la voie portait davantage que la sienne.
Tous deux s’exclamèrent :

«Ô compagnons de l’arbre, Ô compagnons de l’acacia ! »

Afin de rappeler aux combattants leur serment d’allégeance au moment du pacte d’al-Hudaybiyya. Peu à peu ceux-ci comprenaient c qui se passait et répondait à l’appel :

« Labbayk ! Labbayk ! » Nous voici ! Nous voici ! (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 113)

Ils étaient de plus en plus nombreux à venir le rejoindre et à se réorganiser pour contre-attaquer.

Le Prophète (PSL) se fit donner quelques pierres et, comme à Badr, il les lança en direction des Hawâzin, puis il se tourna vers Dieu :

«Ô Dieu, je te demande de tenir Ta promesse. » (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 114)

Les musulmans se mirent à avancer sur l’ennemi avec une telle fougue que les soldats de Mâlik furent totalement stupéfaits. Ils ne pouvaient s’attendre à une contre-attaque aussi brusque.

Parmi les musulmans, se trouvait une femme Um Sulaym ar-Rumaysâ, qui s’était engagée dans la guerre avec son mari, et faisait preuve d’une détermination sans faille. (Ibn Hishâm, op. cit., vol. 5, p. 114)

C’étaient les Hawâzin qui étaient dans l’obligation de reculer, puis de fuir. Les troupes musulmans les poursuivant et Mâlik finit par se réfugier dans la ville de Tâ’if chez les Banû Thâqîf. D’autres durent se cacher dans les montagnes. Ils avaient perdus beaucoup d’hommes. La défaite était cuisante après un retournement de situation aussi inattendu qu’extraordinaire.

La Révélation rappellera plus tard aux musulmans les étapes et les différents états émotionnels, factuels ou spirituels de ce combat :

« Dieu vous a déjà secourus dans bien des endroits et dans bien des situations de guerres. Et souvenez-vous le Jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre malgré son étendue, vous devint bien étroite. Puis vous avez tourné le dos en fuyards. Dieu a alors fait descendre Sa quiétude (sakîna) Son Esprit sur Son Messager et sur les les croyants. » (Sourate 9, verset 25-26)

La victoire, malgré une perte importante d’hommes était totale. Le butin amassé particulièrement copieux.  Le Prophète (PSL) fut organisé la reddition, plaça les femmes et les enfants et demanda à ce qu’on les surveille, les entretienne de la meilleure façon. Il fit garder les montures et les richesses sans d’abord les distribuer. Il ne perdit pas de temps et mobilisa immédiatement ses hommes pour se rendre à Tâ’if Mâlik était réfugié.  Tâ’if était le dernier bastion sérieux. Ces derniers étaient néanmoins bien équipés en vivres et e armes. Il apparut clairement que les musulmans ne parviendraient point à les déloger au moyen de cette stratégie. Après deux semaines, les musulmans décidèrent de lever les camps et de s’en retourner à Ji’râna, où se trouvaient le butin et les prisonniers de Hunayn.


Yathrib786
Le 17 mars 2019

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