Pendant l’année qui suivit
le traité d’Hudaybiyya, les
conversions se multipliaient. C’est durant t cette même période que le Prophète Muhammad (PSL) adressa une
missive à tous les souverains des
empires, des royaumes et des nations alentour.
Ainsi le Négus d’Abyssinie (Ethiopie) reçut une
nouvelle lettre du Prophète Muhammad
(PSL). Il se convertit à l’Islam et
accepta son rôle de représentant du Prophète
(PSL). Il en fut de même de Chosroes,
Roi des perses, d’Héraclius,
Empereur de Byzance, de Muqawqis, gouverneur
d’Egypte. Ce dernier fera don au Prophète
Muhammad (PSL) d’une femme copte Mariyâ
qui deviendra une épouse du Prophète
(PSL). Elle donnera au Prophète (PSL) un fils Ibrahîm, mais celui-ci mourut en bas
âge, à la grande tristesse du Prophète
(PSL).
Le
Prophète (PSL) envoya également une missive à Mundhir
Ibn Sâwâ, roi de Bahrayn et enfin, à
al-Hârith ibn Abî Shimr al-Ghassânî, qui régnait sur une partie de l’Arabie jusqu’aux confins de la Syrie.
La teneur des lettres
était sensiblement la même. Le Prophète
(PSL) se faisait connaître comme «Envoyé
de Dieu» par les destinataires des différentes lettres, leur rappelant l’unicité
divine. Puis il les invitait à accepter l’Islam.
En cas de refus, il les rendait responsable devant Dieu de l’égarement de l’égarement de leur peuple.
Les réactions des chefs et
des rois à ces différentes missives furent très variées. De l’acceptation du
message (le Négus, Mundhir Ibn Sâwâ),
au respect sans volonté de conflit ou de conversion (Muqawqis, Héraclius), jusqu’au refus et à la menace d’une attaque (Hârith ibn Abû Shimr). Le message
néanmoins était connu de tous, et la communauté musulmane étai désormais
installée à Médine, reconnue dans
son identité religieuse et respectée en tant puissance régionale.
Son chef, le Prophète Muhammad (PSL) était
considéré soit comme un Prophète
dont Dieu destinait le règne à une inévitable expansion, soit comme un Roi
puissant et redoutable, qu’il fallait respecter et dont il convenait de se
méfier.
La trêve d’Hudaybiyya fut bien une victoire et une
ouverture (fath) vers le monde. La situation des conflits et des guerres avait
occupé l’énergie entière de la communauté qui cherchait à se protéger, à
résister et à survive.
Les choses avaient changé
désormais et, en situation de paix, il était possible au Prophète Muhammad (PSL) de transmettre enfin la teneur du message
de l’Islam. : le fondement du Dieu Unique (at-tawhîd) qui libère les êtres humains de la possible aliénation
vis-à-vis des intérêts ou des pouvoirs temporels, pour les situer dans l’horizon
du respect à un enseignement spirituel, à une éthique et à des valeurs auxquels ils doivent s’efforcer
d’être fidèles.
La paix qui, désormais, s’était
installée sur l’ensemble de la Péninsule avait transformé et changé la donne.
De plus en plus de clans, de femmes et d’hommes pouvaient appréhender l’essence
du message de l’Islam. Certains se convertirent, d’autres le
respectèrent sans y adhérer, et d’autres le combattirent, mais en connaissance
de cause et non seulement pour des questions de pouvoir, de richesse et/ou de
rapport de forces.
Yathrib786
Le 16 décembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire