Dieu s’est
manifesté. Les premières Révélations orientaient la conscience du Prophète Muhammad (PSL) vers sa présence
suprême et éducatrice. Puisque qu’il en parle en permanence en tant que Rabbuk,
son Educateur, Son Seigneur.
L’ange Gabriel
avait transmis les premiers fondements de l’adhésion et de la reconnaissance de
Dieu, l’essence de la foi, en exprimant la centralité de la connaissance
associée au bon comportement.
Le cadre était
fixé. L’annonce de la bonne nouvelle était accompagnée d’un avertissement
singulier : la future adversité des hommes. Jamais un homme de vérité
n’est apparu sur la terre sans que se
déchaînent contre lui les foudres de la haine, du mensonge et de la calomnie.
Certains membres de son propre peuple qui, hier, l’aimaient,
le haïront au point de vouloir le tuer.
Le plus étonnant,
ce sont les persécutions qui sont à leur début. Loin d’écarter les croyants de
Muhammad (PSL), elles renforcent au contraire leur détermination et amènent dans
l’Islam des recrues de plus en plus nombreux.
Les Koraïchites,
qui sentent venir le danger, se contentent de distribuer par-ci par-là
quolibets, injures et bastonnades. Ce qui a pour effet immédiat, de déclencher,
en faveur du Prophète Muhammad (PSL) les mécanismes de la solidarité clanique.
Désormais, la plupart des Hachémites, avec Abou-Taleb, à leur tête, se tiennent
derrière l’Avertisseur, lui assurant un appui inconditionnel. Encore Abou-Taleb
qui nourrissait une affectation
particulière pour son neveu, persistât jusqu’à son dernier soupir dans son
refus de renier les dieux. Etonnant paradoxe : le sentiment de la race et
le devoir corollaire de protection du clan l’emportent, chez les Hachémites et
notamment chez Abu-Talib, sur tout le reste.
Ce reste-là fût essentiel !
Les Koraïchites ont beau lui dire d’après Ibn Hichâm :
« O Abu Talib ! Le fils de ton frère a outragé nos idoles, blasphémé notre religion, ridiculisé nos idéaux, désavoué nos pères. Tu dois l’empêcher de nous nuire, ou cesser de t’interposer en nous et lui »
Le vieux chef
reste inébranlable et finit, en accord avec la tolérance proverbiale de la
cité, par opposer une fin de non-recevoir aux ennemis de son neveu.
La colère des Koraïchites
va monter de plus en plus, excitée par des ralliement spectaculaires à la cause
du Prophète Muhammad (PSL) dont celui de Hamza b. Abdul-Muttaleb, personnage
socialement important et qui, de plus était son oncle.
Bientôt, des cas
de tortures de musulmans seront signalés. La Sirâ rappelle volontiers l’histoire
du noir Bilâl, esclave islamisé d’un riche marchand qui lui fit subir les pires
souffrances physiques. Abu-Bakr parvint à l’acheter et à l’affranchir : il
sera le fameux premier muezzin du Prophète (PSL) et de l’Islam.
L’ange Gabriel
était venu à lui et lui était apparu à plusieurs reprises. Le Prophète Muhammad
(PSL) racontera plus tard que celui-ci lui apparaissait parfois en personne,
parfois sous la forme d’un homme. D’autres fois, il entendait comme le son des
clochettes, et la Révélation survenait en l’obligeant à une concentration
extrême, à la limite de la suffocation. Ce dernier mode était particulièrement
pénible, et le Prophète exprima souvent la tension qui en résultait. Même si,
au terme du processus, il était à même de répéter très exactement, mot à mot,
le contenu de la Révélation qui lui était parvenue.
Pendant vingt,
l’ange Gabriel l’accompagnera et révélera, au gré des situations et de façon
Irrégulière, les versets et les sourates qui, à terme, constitueront e Coran.
Les Révélations n’étaient pas placées dans le Livre de manière chronologique,
mais répondaient à un ordre que l’ange Gabriel indiquait, à chaque fois, au
Prophète Muhammad (PSL) et que celui-ci respectait scrupuleusement.
Chaque année,
pendant le mois de Ramadan, le Prophète Muhammad (PSL) récitait à l’ange
Gabriel l’ensemble ce qu’il avait reçu du coran dans l’ordre prescrit. Il était
ainsi procédé à une vérification régulière du contenu et de la forme du Livre
qui s’élabora, lentement, sur une période de vingt-trois ans.
Dimanche 18 juin 2017
Yathrib 786
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