19 février 2017

Comportement, Caractère et Moralité de l’Illustre (PSL)





« Et tu es certes d’un caractète magnifique » (Coran 68/4)


Que la miséricorde, le salut et la bénédiction d’Allah soient sur notre prophète Muhammad, sur sa famille et sur tous ses Compagnons.


Outre la Sirâ – la Bibliographie prophétique d’Ibn Hichâm – ou le Tarîkh d’At Tabârî, il faut jeter un coup d’œil sur la compilation de référence d’Abd al Raoûf Muhammad al-Mounäwî par le Dictionnaire biographique (établi par Muhammad ibn Fadlallah al-Mouhîbbî qui vécut entre 1651 et 1699, ouvrage qui mentionne 1289 personnages).

Abd Al Raoûf Muhammad Al-Mounäwî est descendu d’une lignée de savants et a parcouru différentes écoles et recueillit divers témoignages. Le portrait Muhammadien a été traduit par René KHAWAM. Après avoir décrit le prophète (PSL), il disait : « Je n’ai jamais vu personne qui lui ressemblât, ni avant, ni après l’avoir rencontré. ».

Dieu dans sa mansuétude nous recommande de suivre le modèle du prophète (PSL), parce qu’il est cet exemple pour le jeune, l’enfant, l’homme et la femme en général. Il est dans l’incarnation de la religion, dans sa discipline et surtout par sa noblesse de caractère.
« Vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment » 

                                                 (Sourate 33, Les coalisés, verset 21)
 À ce sujet, Sa'd ibn Hichâm ibn 'Âmir, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit qu’il était allé voir Aïcha, qu'Allah soit satisfait d’elle, et qu’il lui avait dit :
«  - Ô, mère des croyants, parle-moi de l’éthique du Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam. »
 Elle me répondit :
«  - Son éthique était en tous points conforme aux injonctions du Coran. N’as-tu pas lu dans le Saint Coran le verset où Allah, exalté soit-Il, dit : « Et tu es certes, d’un caractère magnifique. » 
                                                             (Coran 68/4).
 Le Coran nous rappelle : 
  « Il a instruit l’Homme au moyen du calame ; il lui a enseigné ce qu’il ne savait pas. » 
                                                              (Coran II, 31)
Entre le créateur et l’Homme, il y a la foi qui se nourrit de connaissance que le Très-Généreux a mise à la disposition des êtres humains pour répondre à son appel et venir à sa rencontre.

À la lumière de la foi, la connaissance doit établir et s’établit sur la dimension sur la dignité morale de l’individu. Et c’est bien la noblesse reconnue de son comportement qui confirme le Prophète (PSL) et qui confirme que le Prophète (PSL) n’est pas un possédé et qu’il est dans le bien. La foi en Dieu et le savoir, à la lumière du divin doivent avoir comme conséquence immédiate un comportement, un bon comportement ; un agir, qui respecte une éthique et qui promet le bien.

Avec les enfants
Avec les enfants, le prophète faisait preuve de patience, il ne s’ennuyait  jamais. Le fait d’être préoccupé par les pratiques culturelles, l’invocation du Seigneur de la terre et des cieux n’empêcha aucunement notre Prophète (PSL), de faire preuve de bienveillance et de douceur à l’égard des enfants.
D’après Chaddâd ibn al-Hâd, qu'Allah soit satisfait de lui :
  «   Lors de l’une des deux prières du soir (al-Maghrib ou al-'Ichâ`), le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, sortit (pour diriger la prière), portant al-Hasan ou al-Husayn. Il s’avança,  le déposa par terre, puis prononça le takbîr et commença la prière. Pendant la prière, l’une de ses prosternations, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, fut si longue que je dus relever la tête. Je vis alors l’enfant assis sur le dos du Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, qui était toujours prosterné. Je poursuivis alors ma prosternation et, une fois la prière accomplie, les gens lui demandèrent : 
« - Ô Messager d’Allah ! Pendant cette prière, une de tes prosternations fut si longue que nous avons cru que tu avais eu un empêchement quelconque ou que tu étais en train de recevoir la Révélation. 
« - Rien de ceci n’a eu lieu, Mon petit fils était sur mon dos et je n’ai pas voulu le faire descendre avant qu’il ne le fasse de son propre gré »
                                                                      (Ahmad et al-Nisâ'î)
« Parfois, je commence une prière avec l’intention de la prolonger, mais lorsque j’entends les pleurs d’un enfant, je l’écourte car je sais que les pleurs de cet enfant troublent sa mère. »
                                                                      (Boukhari et Mouslim)

La sagesse dans la prière
La prière était pour lui une source de joie et d’apaisement. Il disait toujours à Bilâl, qu'Allah soit satisfait de lui, lorsqu’il se levait pour l’accomplir :
 «   Ô, Bilâl ! Apaise-nous avec la prière » 
                              (Abû Dawoud).


Son comportement avec les animaux
D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, raconta cette histoire :
«  Alors qu’un homme poursuivait son chemin, voilà qu’il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puits, y descendit et en but. À sa sortie du puits, se présenta un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L’homme se dit : 
«  - Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même ». 
Il redescendit dans le puits, rempli d’eau sa chaussure, remonta et en abreuva le chien. Allah loua alors son acte et lui pardonna ses péchés ». 
Les Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, dirent alors : 
«  - Ô Messager d’Allah ! Obtiendrons-nous donc une récompense pour nos bonnes actions envers les animaux ?» 
«  - Pour toute créature vivante il y a une récompense à qui lui fait du bien »   
Le comportement du prophète avec les ignorants
Le Prophète (PSL) se souciait de faire preuve de douceur à leur égard.
D’après Anas, qu'Allah soit satisfait de lui :
« Alors que nous étions assis avec le Messager d’Allah (PSL), dans la mosquée, un bédouin se mit à y uriner. Les Compagnons se précipitèrent alors sur lui, mais le Messager d’Allah (PSL), s'écria :


« - Laissez-le et ne l'interrompez pas !


Ils le laissèrent alors, et lorsqu’il eut fini d'uriner, le Messager d’Allah l’appela et lui dit : 
« Il ne convient pas de souiller ces mosquées avec cette urine et ces saletés. Elles sont consacrées à l’évocation d’Allah, exalté soit-Il, à la prière et à la récitation du Coran ».
Ensuite, il ordonna qu'on apporte un seau d'eau et le versa sur l'endroit souillé. »

                                                 (Boukhari et Mouslim)




Son comportement avec les ennemis 
D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui :
« On dit au Messager d’Allah (PSL) : 
« - Ô, Messager d’Allah ! Lance des imprécations contre les polythéistes. 
Et telle fut sa réplique : 
« Je ne fus pas envoyé pour maudire, mais comme miséricorde. »
                                               (Mouslim)
Le Prophète (PSL), pardonnait ses ennemis et faisait preuve de tolérance envers eux.

Son comportement avec ses compagnons 
Allah, le Très Haut, dit :
« C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. »
                                                       (Coran 3/159)

Sa modestie
« Ne me flattez pas comme le firent les chrétiens avec le fils de Marie. Je ne suis qu'un serviteur, appelez-moi donc le serviteur d'Allah et Son Messager.»
                                                   (Boukhari)
Le Prophète (PSL), n’aimait pas que ses Compagnons le craignent.
D’après Abû Mas'ûd, qu'Allah soit satisfait de lui :
« Un homme vint voir le Prophète (PSL), et, lorsqu’il commença à lui parler, il se mit à trembler. Le voyant dans cet état, le Prophète lui dit alors : 
« Prends l’affaire simplement, je ne suis pas un roi, je ne suis que le fils d'une femme qui mangeait de la viande séchée. » 
                                                     (Ibn Mâdja)
Le Messager d’Allah (PSL), consultait ses Compagnons, se pliant ainsi à la Parole d’Allah, exalté soit-Il :
« C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. » 
                                                   (Coran 03/159)

Il donnait avec largesse…
Mouslim intitula l’un des chapitres de son Sahîh
« Jamais, quand on lui demanda quelque chose, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, ne répondit : ‘Non’, ne fût-ce qu’une seule fois ».
Le Prophète (PSL), ne tolérait pas que quiconque dénigre ou insulte l’un de ses Compagnons, même lorsque cela venait d'un autre Compagnon.

Selon 'Umar ibn al-Khattâb, qu'Allah soit satisfait de lui, un homme appelé 'Abdallah, et surnommé himâr (âne), amusait par son sens de l'humour le Messager d’Allah (PSL), lequel lui avait infligé la peine d’être fouetté pour consommation d’alcool. Un jour, cet homme fut arrêté de nouveau, condamné à subir la même peine et fut alors fouetté encore une fois. L’une des personnes présentes dit :
« - Ô, Allah ! Maudis cet homme ! On l’a ramené tant de fois pour subir la même peine ! ». 
« - Ne le maudissez pas ! », répliqua le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, et il ajouta : « Par Allah ! Il aime Allah et Son Messager » 
                                                  (Boukhari)

Son comportement avec ses épouses
Quant au comportement du Prophète (PSL), avec ses épouses, je me contenterai de citer les textes qui témoignent de sa bienveillance à leur égard et des moeurs éminentes dont il se parait en les traitant.
D’ailleurs, tel devrait certes être le comportement de celui qui dit le jour de 'Arafat :
« Craignez Allah à travers vos femmes car vous les avez prises selon un pacte que vous avez conclu avec Allah et ce n’est qu’avec la permission d’Allah que vous cohabitez avec elles » 
                                                  (Mouslim)
Le Prophète (PSL), consultait ses épouses.
«  Une fois achevée la rédaction du traité de Houdaybiya, le Messager d'Allah (PSL), dit à ses Compagnons, qu'Allah soit satisfait d'eux : 
«  Levez-vous ! Egorgez les bêtes de sacrifice ! Puis rasez-vous les cheveux (pour vous désacraliser) ! 
«  Or, aucun des Compagnons ne se leva. Ayant répété son ordre trois fois sans que personne ne se levât, le Messager d’Allah, tellement touché, entra alors chez son épouse Umm Salama, et lui raconta comment les gens réagirent à son ordre. Elle lui dit alors :
«  Que dirais-tu, ô, Messager d'Allah, de ce que je te propose là ? Je te suggère de sortir, sans parler à personne, jusqu'à ce que tu entreprennes ton sacrifice et que tu appelles ton coiffeur pour qu'il te rase les cheveux. »
«  Il sortit alors, ne s'adressa à personne jusqu'à ce qu'il accomplît tout ceci : il entreprit son sacrifice, appela son coiffeur pour se faire raser les cheveux. Voyant ce que le Prophète (PSL), fit, la consternation des Compagnons se dissipa et ils se précipitèrent pour faire le sacrifice et pour se faire raser les uns par les autres. »
                                               (Boukhari)

En somme, le Prophète (PSL), était la personne qui faisait preuve des meilleures mœurs avec ses épouses.

Son comportement avec ses serviteurs
Quant au comportement du Prophète (PSL), avec ceux qui étaient à son service :
Il ne blâmait ni ne réprimandait ses serviteurs.
D’après Anas, qu'Allah soit satisfait de lui : 
« Lorsque le Prophète (PSL), arriva à Médine, il n’avait pas de serviteurs. Abû Talha me prit alors par la main, m’emmena chez le Messager d’Allah, (PSL) et lui dit :
« - Ô, Messager d’Allah ! Anas est un garçon sagace, prends le comme serviteur. » 
Anas poursuivit : 
   «   Je le servis aussi bien pendant ses voyages que pendant son séjour à Médine. Jamais il ne me dit « Pourquoi as-tu fait telle chose ? » ni « Si seulement tu avais fait telle chose de telle façon ! » »
                                                (Boukhari et Mouslim)




Yathrib786

18 February 2017